Mauvaise Fille de Justine Levy



" Maman est morte, je suis maman, voilà, c'est simple, c'est aussi simple que ça, c'est notre histoire à toutes les trois. Tu en mets du temps à raconter les histoires, je me disais quand elle me racontait une histoire dans mon lit. Là c'est allé vite, si vite, le regard de maman dans le regard de ma fille, c'est là qu'elle est, c'est là que je la retrouve, et dans ses gestes aussi, dans les gestes impatients, un peu brusques, de ma petite fille doublement aimée. Maman vit en Angèle qui court sur une pelouse interdite. Maman me parle et me sourit quand Angèle lance son regard de défi aux adultes qui la rattrapent et la grondent. Maman est là quand Angèle tombe et se relève aussitôt, les dents serrées, pour ne pas pleurer. Elle est dans le cri qu'elle ne pousse pas, dans sa petite grimace d'enfant crâne qui ne compose pas. Partout, dans mon enfant, ma mère a laissé son empreinte. "




Et si on parlait du livre, plûtôt que du père de cette "Mauvaise fille" ? Malgré l'a priori négatif que j'avais avant de le lire, j'ai été très agréablement surprise. C'est un livre d'une grande finesse, on est porté par la voix sans fard, sans complaisance de Justine Lévy. La question des rapports mère/fille, et celle, universelle, de donner la vie quand on perd un peu de la sienne, m'a beaucoup touchée et mérite qu'on s'y penche.

2 commentaires:

... a dit…

on en parle on en parle de ce bouquin, et surtout de mademoiselle BHL, attendons un peu de voir.

Anonyme a dit…

comme D, j'attend un peu de voir...